Renate Hillen et son mari Lutz, médaillés du Mérite agricole
Une récompense reçue 135 ans après Jean-Noël Carrazé, qui aménagea le jardin Massey.
Renate
Hillen et son mari Lutz ont été promus chevaliers dans l'ordre du
Mérite agricole, une nomination rarissime, 135 ans après Jean-Noël
Carrazé, qui aménagea le jardin Massey. Ces créateurs de jardins sont
engagés pour des cultures bio.
Ce
n'était plus arrivé, dans le département, depuis 1884, un créateur de
jardin, en l'occurrence une créatrice, a été promue chevalier dans
l'ordre du Mérite agricole. Ainsi, Renate Hillen, à laquelle il faut
associer son mari Lutz, vient de recevoir cette distinction 135 ans
après Jean-Noël Carrazé, qui aménagea le jardin Massey. Ils sont les
deux seuls jardiniers haut-pyrénéens médaillés ; de plus, Renate
rétablit la parité entre hommes et femmes ainsi qu'entre jardins publics
et jardins privés.
C'est
le président départemental de l'Association des membres de l'ordre du
Mérite agricole, Marc Beillot, qui a souligné le caractère rarissime de
cette nomination. Avant lui, le conseiller départemental Bernard Verdier
avait retracé le parcours de Renate et souligné son engagement pour un
jardin entièrement bio qu'il a qualifié, entre autres compliments, de
«pépite, temple de la biodiversité, paradis de l'art végétal».
Avant
d'agrafer la médaille au revers de l'éminente jardinière, le préfet
Brice Blondel mit l'accent sur la multitude des espèces et essences
présentes dans ce jardin qui, par exemple, recèle cent vingt variétés de
bambous et douze mille arbres ; il souligna aussi les activités
culturelles, concerts et conférences, dont ce jardin est le cadre. À la
fois très émue et très souriante, Renate remercia les personnalités et
tous ses amis venus la féliciter ; elle partagea avec Lutz, son mari,
cette médaille qu'ils ont obtenue ensemble. Enfin, elle clôtura son
propos par un vibrant «Merci la France». Plusieurs élus des
Hautes-Pyrénées et de la Haute-Garonne limitrophe ont assisté à cette
souriante cérémonie.
La saga du succès
Roland Vieuxtemps
LaDépêche.fr - jeudi 26 décembre 2019